Platines – Avec Charlie Lovell-Jones, une musique plus arc-en-ciel que classique

Le violoniste a choisi de mettre en valeur des compositeurs et compositrices issu·es de minorités discriminées en raison de leur couleur de peau, de leur genre ou de leur orientation sexuelle.

Publié le : 13 · 01 · 2023

Mis à jour le : 02 · 02 · 2023

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Charlie Lovell-Jones est l’un des élus de la promotion 2021-2022. Le jeune violoniste n’a pas fait le choix d’incontournables du répertoire (Bach, Paganini, Ysaÿe), mais de celles et ceux que l’histoire a, au mieux, cherché à invisibiliser. Les homosexuel·le·s : Tchaikovsky, Schubert, dont Lovell-Jones joue l’extraordinaire arrangement pour violon solo du Roi des Aulnes, de Heinrich Wilhelm Ernst ; Lili Boulanger, compositrice comme sa sœur Nadia ; Benjamin Britten ; Karol Szymanowski (1882-1937), qui combla le vide laissé par la mort de Chopin dans la musique polonaise, et ne fit jamais mystère de son orientation sexuelle.

Les Noir·es : Florence Price, dont la symphonie en mi mineur fut créée en 1933 par l’Orchestre symphonique de Chicago ; William Grant Still (1895-1978), Américain lui aussi, auteur de musiques pour le cinéma, de sept opéras, de cinq symphonies, de pièces de musique de chambre ; Samuel Coleridge-Taylor, chef d’orchestre et professeur au Trinity College (1875-1912), qui défendit la cause des Afro-Britanniques et Afro-Américains.

Enfin, les femmes, avec la Britannique Deborah Pritchard (1977), qui a dédié à Lovell-Jones une partition symbole : Towards freedom.

Ulysse Long-Hun-Nam

Ulysse Long-Hun-Nam

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