Dans son premier roman, l’essayiste féministe Camille Froidevaux-Metterie, déploie douze personnages féminins autour de la naissance d’Ève, promesse d’une nouvelle ère.
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Lucie Rico signe un récit à énigmes sur notre époque numérique, où la géolocalisation semble la clef de tout. Loin de toute technologie, Dominique Fabre nous fait au contraire côtoyer la misère et la pulsion d’être au monde.
Les vives dissensions qui ont partagé l’académie Goncourt en 2022 ont été largement commentées. Mais les deux livres finalistes dans des genres très différents, méritaient le prix.
Gaëlle Josse nous plonge dans les souvenirs d’Isabelle, qui cherche à comprendre le double visage de son père, charismatique en société, cruel avec sa famille. Et dans “Willibald”, Gabrielle Zalapì explore le destin d’un arrière-grand-père ayant fui le nazisme, une peinture flamande sous le bras.
En usant d’une écriture distanciée, d’un « je transpersonnel » et engageant, la lauréate du prix Nobel de littérature 2022 a su dépeindre notre société en ses époques successives, avec une intelligence du monde souvent bouleversante.
Avec Cher Connard, l’écrivaine féministe évite la facilité et propose une réflexion aussi imparable que généreuse. Pour son deuxième roman, David Lopez démontre qu’on peut tirer un récit palpitant de la Vivance d’un anti-héros désabusé.
Clémentine Autain livre une fiction qu’on devine fortement inspirée par son observation des rapports hommes-femmes à l’Assemblée nationale, tandis qu’Aurélie Fillipetti frôle le récit autobiographique avec une impossible idylle entre deux militants de bords opposés.
Des voyageurs allemands, français, italiens… réunis sur un paquebot en 1932. Pierre Assouline observe ce concentré d’humanité, et ce qu’il révèle d’une Europe au seuil de la catastrophe.
Fasciné par son personnage, Fabrice Chillet brosse le portrait de Pyrate qui, depuis l’adolescence, sillonne les mers depuis Brest jusqu’à l’océan Indien. Quant à Catherine Poulain, puisant dans son expérience propre, elle raconte la pêche à la morue en Alaska, sur un palangrier peuplé de marins et d’une seule femme.
Autour du personnage de Joëlle Aubron, Vanessa Schneider bâtit un roman historique sur Action directe. Antonio Ungar, lui, pénètre l’esprit tourmenté d’un suprémaciste blanc prêt à tuer.
Le dernier roman de Nicolas Mathieu, Connemara, conte une robinsonnade voluptueuse, parenthèse dans la fuite du temps et espace d’un affrontement de classes sociales.
De Beyrouth à Paris en passant par Saïgon, pendant les Trente Glorieuses. Telle est la toile de fond du dernier roman de Pierre Lemaitre, Le Grand Monde. Où, comme toujours, l’histoire de ses personnages s’ancre dans la grande Histoire.