Professions Techniciennes et Intermédiaires

Un tiers de ces professions a voté pour les partis d’extrême droite aux élections européennes. Consacrée à leurs opinions et attentes, la 9e édition du baromètre Ugict-Secafi donne des clés pour comprendre les ressorts de ce vote.

Que valent nos diplômes ? La question posée par la 2e table ronde des Rencontres d’Options est d’autant plus aiguë qu’elle se pose dans un contexte bien particulier : une élévation générale des niveaux de qualification… et une stagnation des salaires.

Elles sont plus diplômées que les hommes. Mais elles sont aussi davantage déclassées, moins reconnues dans leurs qualifications et donc moins bien rémunérées. La troisième table ronde d’Options s’est penchée sur la situation des femmes dans les professions intermédiaires pour envisager des moyens d’action et de mobilisation.

De plus en plus féminisées et diplômées, les professions intermédiaires et techniciennes sont aujourd’hui déclassées et invisibilisées, jusque dans certaines conventions collectives.

Stagnation des salaires, augmentation de la charge de travail, manque de reconnaissance : voilà le cocktail qui alimente le déclassement de ces professions, invisibilisées jusque dans certaines conventions collectives. En faisant de 2024, « l’année des professions intermédiaires et techniciennes », l’Ugict-CGT a voulu les (re)mettre en lumière.

Dans l'imaginaire collectif, ces salarié.e.s sont supposé.e.s bénéficier du fameux ascenseur social. Le dernier sondage Ugict-CGT/Viavoice/Secafi affirme pourtant l'inverse et pose la question de leur déclassement, avec deux tiers des sondé.e.s pour lesquels le pouvoir d'achat ne serait pas garanti. Par Claire Cazin, membre de la Commission exécutive de l’Ugict-CGT, pilote du pôle « Professions techniciennes et intermédiaires ».

7 millions ! Les professions techniciennes, agents de maitrise représentent près d’un tiers de la population active et la colère salariale et le sentiment de déclassement augmentent fortement dans ces catégories.